L’implantation du Renouveau pédagogique n’a pas été uniforme dans tous les milieux scolaires.
Dans certaines écoles, les modèles de gestion et de planification ont facilité l’adaptation, tandis qu’elle est encore hésitante dans d’autres établissements. Les milieux défavorisés sont par ailleurs trop souvent les « parents pauvres » de cette réforme, bien que son objectif de démocratisation de l’enseignement scolaire les concerne au plus haut point.
La transmission d’une vision commune est le point de départ d’une planification stratégique efficace.
C’est dans la perspective de mieux comprendre les dysfonctions de l’implantation du Renouveau pédagogique qu’il s’avère essentiel de savoir quel type de dynamique lie la gestion à l’appropriation du changement au sein des écoles. Le niveau du primaire apparaît comme le terrain de recherche le plus fertile, car l’implantation de la réforme y est amorcée depuis maintenant 10 ans. Depuis lors, il a régulièrement été avancé que les caractéristiques des élèves, les parents et le corps enseignant étaient les principaux responsables des freins à l’implantation.
Or, cette recherche tend à prouver que les conditions du succès de la réforme sont réunies dans les établissements où l’accompagnement et le soutien des enseignants sont manifestes, et où la direction sait adapter ses décisions adéquatement en fonction des ressources disponibles.
Ainsi, la transmission d’une vision commune est le point de départ d’une planification stratégique efficace. La souplesse sur les horaires, les redditions de compte et une utilisation optimale des ressources humaines sont autant d’aménagements qui encouragent le développement professionnel des enseignants et qui facilitent l’appropriation du changement. Les différents acteurs concernés par la réforme trouveront dans cette recherche des exemples et des modèles permettant de mieux appréhender le changement.
Chercheur principal
Marc-André Deniger, Université de Montréal
Dépôt du rapport de recherche : janvier 2011