Au cours de cette période, Pascal a vécu de profondes transformations au cours desquelles il s’est vu remettre en question ses plus solides assurances, découvrant petit à petit l’enseignant qu’il devenait et faisant le deuil de son métier tel qu’il l’avait connu. Et au bout de ce long cheminement, il a découvert que pour être un bon enseignant en mécanique auto, il lui fallait garder le contact avec le métier et d’une certaine manière, « rester un gars de garage » pour ne pas « perdre le métier » qu’il transmet à ses élèves.
Les résultats de cette recherche favoriseront la réussite et la persévérance des enseignants débutants dans la formation à l’enseignement professionnel.
Quatre chercheurs de l’Université de Sherbrooke, André Balleux, Chantale Beaucher, Claudia Gagnon et Frédéric Saussez, ont combiné leurs efforts pour mieux comprendre cette entrée en enseignement professionnel par l’étude des changements qui s’opèrent au niveau de l’identité, du rapport au savoir, des conceptions de l’enseignement et par la mise en évidence de l’accompagnement qui les modulent. Cette recherche sous-tendait qu’une meilleure compréhension des transformations subjectives vécues par les enseignants de formation professionnelle au fil de la transition professionnelle, la réalisation d’un portrait nuancé mais traduisant clairement la complexité de l’expérience, passait par le croisement de trois regards distincts et complémentaires.
Les chercheurs estiment que les résultats de cette recherche permettront d’agir plus efficacement sur l’accompagnement de la transition et par conséquent, favoriseront la réussite et la persévérance des enseignants débutants dans les programmes de formation à l’enseignement professionnel et ainsi réduiront les coûts humains et financiers liés à l’abandon.
Chercheur principal
André Balleux, Université de Sherbrooke
Dépôt du rapport de recherche : janvier 2013