Ce décalage négatif entre les perceptions de compétence et les capacités réelles, aussi appelé illusion d’incompétence, a fait l’objet de peu d’études, et celles qui l’ont fait se sont plutôt attardées aux conséquences d’une telle situation chez des élèves doués. Visant une meilleure compréhension du phénomène, nous l’avons étudié chez des élèves de milieu scolaire régulier et en avons proposé un modèle prédictif. Pour ce faire, différentes variables reconnues pour leur implication dans le développement des perceptions de compétence ont été identifiées.
L’étude propose des réflexions quant à l’importance du sentiment d’incompétence sur le bien-être psychologique.
L’objectif général de cette thèse vise à tester la validité d’un modèle prédictif du biais d’évaluation de sa compétence chez un groupe d’élèves réguliers du primaire. À ce jour, cette étude est la seule à proposer une telle organisation des variables pouvant prédire le phénomène. L’étude longitudinale de deux ans a été réalisée auprès des 821 participants ayant été présents à toutes les rencontres. Les élèves de la première cohorte fréquentaient la 3e année du primaire au premier temps de mesure et la 4e année au deuxième temps, alors que les élèves de la deuxième cohorte fréquentaient la 4e année au premier temps de mesure et la 5e année au deuxième temps.
La conclusion propose quelques réflexions en regard de l’importance du sentiment d’incompétence de la personne sur son bien-être psychologique.
Chercheure principale
Geneviève Marcotte, Université du Québec à Montréal
Dépôt de la thèse : juin 2007