Dans le cadre du projet de recherche, le sondage a permis d’obtenir un portrait du niveau de connaissances et de la perception sociale des Québécois par région vis-à-vis le développement des ressources minérales. Le niveau de connaissances dans l’ensemble du Québec n’est pas très élevé, mais il l’est toutefois plus élevé dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte Nord. Les niveaux de confiance envers la gouvernance, c’est-à-dire la confiance dans la règlementation des activités minières et dans l’intervention du gouvernement pour la faire respecter, et envers l’industrie sont également plus élevés dans ces deux régions minières. Une majorité de Québécois ne croît pas qu’ils bénéficient personnellement du développement minier et que les bénéfices sont distribués de façon équitable. Une très grande majorité des Québécois reconnaît toutefois que le secteur minier apporte une contribution significative à l’économie de la province. Au point de vue de l’acceptabilité sociale, une grande majorité n’est pas contre ou pour le développement minier (83 %) en l’acceptant (36 %), l’approuvant (15 %) ou le tolérant (32 %), tandis, seulement 7 % des Québécois s’y opposent et 10 % l’encouragent. C’est dans les régions que l’encouragement est le plus élevé (29 %) et l’opposition la plus faible (1 %).

Les principales préoccupations concernent des sujets qui touchent à la protection de l’environnement. C’est la contamination des cours d’eau et de l’eau souterraine qui vient en premier. La majorité des Québécois pensent que les compagnies devraient en faire plus pour favoriser les principes du développement durable.

C’est le développement des ressources hydriques pour produire de l’électricité qui arrive au premier rang pour le support des Québécois (88 %) envers les ressources naturelles exploitées au Québec. Le support de l’exploitation des mines (67 %) est très semblable à celui de la forêt (64 %). C’est l’exploitation des hydrocarbures qui obtient le plus faible support (38 %).

Les entretiens de groupe ne nous ont pas apporté de nouvelles informations concernant la perception des Québécois sur le développement des ressources minérales. Ils ont plutôt confirmé les inquiétudes de la population par rapport à la protection de l’environnement et le manque de confiance dans la gouvernance et l’industrie comme telle.

Le projet contribue à développer de meilleures interventions entre les citoyens du Québec, l’industrie minière et le gouvernement. Il pourrait permettre de résoudre des problèmes sociaux en donnant des pistes pour changer l’attitude de l’industrie et des citoyens les uns envers les autres. Les retombées permettent également d’améliorer la gestion des ressources naturelles.

Chercheur responsable
Michel Malo, INRS

Équipe de recherche
Michel Malo, INRS
Roxane Lavoie, Université Laval

Durée du projet
2 ans

Montant
124 000 $

Partenaire financier
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles

Appel de propositions
Développement durable du secteur minier