Les enfants sont donc encouragés par leurs parents et les divers intervenants à s’impliquer et cet engouement débute très tôt dans la vie de l’enfant. Grâce à cette attitude positive envers l’implication parascolaire, celle-ci a augmenté de façon significative dans les dernières années. Par exemple, depuis le début des années 1980, l’implication dans les activités sportives structurées est deux fois plus élevée.
La charge parascolaire peut contribuer en partie à un sentiment de surcharge.
Cependant, ce phénomène d’augmentation de l’implication dans des activités parascolaires semble avoir pris des proportions phénoménales aux États-Unis. Plusieurs auteurs ont rapporté les pressions familiales et sociales auxquelles les enfants et adolescents sont soumis et qui les poussent à s’impliquer toujours davantage. D’autres rapportent les effets de la surcharge sur l’emploi du temps des enfants. Ainsi, depuis les années 1980, les enfants de 3 à 12 ans disposent de 12 heures de moins par semaine de temps libre.
Le phénomène de surcharge parascolaire commencerait à faire son apparition au Canada. Les parents estiment que les enfants passent désormais trop de temps dans des activités structurées et qu’ils devraient disposer de plus de temps où ils sont libres de jouer ou de faire ce qu’ils veulent.
Afin de vérifier s’il est possible pour un enfant d’être « trop » impliqué dans des activités parascolaires, nous avons décidé d’étudier le phénomène chez les adolescents du niveau secondaire. De plus, nous avons recueilli des données dans quatre pays différents, soit le Canada, les États-Unis, la France et la Chine.
Face aux résultats obtenus dans cette étude, il n’y a pour l’instant pas lieu de s’inquiéter du nombre d’activités ou du temps passé dans les activités parascolaires, bien qu’il soit utile de garder à l’esprit que la charge parascolaire puisse contribuer en partie à un sentiment de surcharge.
Chercheure principale
Isabelle Gingras, Université McGill
Dépôt du rapport de recherche : février 2007