Chercheuse : 
Anne-Marie Côté

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2021-2022

La haute pression est un problème de santé fréquent durant la grossesse, et survient dans 1 grossesse sur 10. On parle de « prééclampsie » lorsque la haute pression s’associe à d’autres problèmes, comme une hausse de protéines dans l’urine. La prééclampsie survient dans 1 grossesse sur 20. Ce qui est inquiétant, c’est la survenue des complications graves pour la mère et son bébé. Par exemple, la mère peut avoir des convulsions (éclampsie) et le bébé peut grandir trop lentement, naitre prématurément ou décéder avant la naissance. Les reins de la mère sont aussi affectés dans la prééclampsie. Cela donne des indices aux professionnels de la santé sur l’apparition et la gravité de la prééclampsie. La mesure des protéines dans l’urine des femmes enceintes est donc couramment effectuée durant le suivi des grossesses pour en déceler l’apparition. Malheureusement, les tests utilisés ne sont pas très adéquats à l’heure actuelle. Un tout nouveau test détecte dans l’urine la présence anormale de cellules rénales. Ces cellules se nomment ?podocytes’ et nous pouvons les mesurer dans notre laboratoire de recherche. Ultimement, une telle approche pourrait permettre aux professionnels de la santé de détecter des reins déjà endommagés par la prééclampsie chez des femmes présentant une haute pression, mais avant les signes inquiétants de la prééclampsie (ex. mal de tête). Notre but est donc de proposer des méthodes faciles, rapides et précises pour mesurer les protéines et les podocytes dans l’urine des femmes enceintes qui pourraient développer une prééclampsie. Nous espérons pouvoir détecter avec précision et plus rapidement la prééclampsie avant que les complications graves ne surviennent et ainsi dispenser les soins de santé les plus appropriés pour les mères et leur bébé.