Chercheur : 
Jean Verville

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2022-2023

Ce projet de recherche-création aborde l’architecture sous l’angle de la projectivité. Sachant que les activités humaines sont à l’origine de l’épuisement des ressources, de la pollution et de la destruction des habitats de la planète, la science prescrit d’amorcer au plus vite des changements de grande ampleur afin d’apporter des solutions applicables à grande échelle. L’objectif du projet est de démontrer les capacités de l’architecture, et de ses créateurs et créatrices, à concevoir des propositions inventives générant des impacts positifs face à des enjeux scientifiquement établis ou prévisibles grâce aux connaissances, aux données recueillies depuis des décennies et aux prédictions scientifiques. S’appuyant sur une démarche associant projectivité architecturale et prédictibilité scientifique, les propositions développées viseront à améliorer les conditions de vie individuelles et sociétales actuelles ou envisageables dans le but de réduire les effets destructeurs des activités humaines sur la planète.

Le projet initiera un groupe d’étudiants.es de 2e cycle aux opérations intellectuelles nécessaires à engager une approche prospective à partir d’une recherche théorique et documentaire interreliant préoccupations scientifiques et architecturales : la production du collectif d’architecture Archigram, et Les limites à la croissance (dans un monde fini) : le rapport Meadows, 30 ans après (2004). Sous la supervision du professeur responsable, le groupe d’auxiliaires de recherche mènera, à l’École d’architecture de l’Université Laval (ÉAUL), des expérimentations autour de dispositifs heuristiques, ludiques et collaboratifs instaurant une démarche de co-création pour envisager l’avenir avec inventivité.

Considérant l’importance de promouvoir la contribution de l’architecture spéculative, et un dialogue entre la recherche et la pratique, le projet investira les réseaux sociaux, présentant ses recherches comme l’avancement de la production, sur une base régulière afin d’avoir une présence active. Les auxiliaires de recherche feront des présentations thématiques dans les cours et ateliers d’architecture du professeur responsable, et ce, tant au 1er qu’au 2e cycle. Les propositions d’architecture spéculative seront présentées à quelques concours architecturaux choisis par le groupe afin de rayonner sur la scène internationale. Une exposition collective publique sera présentée à la salle d’exposition de l’ÉAUL, et fera également l’objet de demandes de circulation dans diverses écoles d’architecture québécoises et canadiennes. La diffusion de l’ensemble des démarches du projet sera soutenue par la production d’un portfolio thématique numérique diffusé sur une plateforme d’édition électronique, et potentiellement par des publications dans les revues ARQ – Architecture Québec et Pli.

Par la formation d’une relève habilitée à la recherche-création en architecture spéculative, la transmission des idées de la nouvelle génération d’architectes et la valorisation de la créativité et de l’imaginaire architectural, le projet génèrera un transfert de connaissances d’une discipline hautement spécialisée à un public élargi. Il démontrera ses capacités à réfléchir sur des enjeux capitaux pour la société et à présenter des créations valorisant l’inventivité qui permettront de saisir la valeur et les apports de la discipline. Enfin, il contribuera à développer une identité spécifique pour l’ÉAUL en la positionnant comme un acteur significatif de l’actuel renouveau de l’architecture spéculative.