Responsable : 
Philippe Constant

Établissement : 
Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Département : 
Institut national de la recherche scientifique

Année de concours : 
2022-2023

Avec plus de 85% de son territoire en zones agricoles protégées et ses centres de recherche et de formation en agroalimentaire, la ville de Mirabel veut mettre en place un plan d’action pour se positionner comme ville nourricière modèle. Ce mouvement a comme principal objectif de renforcer le système alimentaire local en consolidant sa contribution au développement durable de la région. Ce plan ambitieux s’intègre dans une vision de promotion de la bioéconomie, en couplant la production alimentaire à la valorisation des matières résiduelles organiques dans des nouveaux modèles d’affaires. Une telle transition nécessite un écosystème propice à l’innovation et à la mobilisation de réseaux de collaboration inter-organisationnels durables. Parmi les actions entreprises par la ville pour créer ce pôle d’attraction figure le développement d’un carrefour d’innovation comprenant une vitrine technologique soutenant des activités de recherche intégrées au démarrage d’entreprises de technologies vertes. L’idée serait d’utiliser les résidus résidentiels et industriels de la région comme matière première pour la production de produits biosourcés locaux. Les scénarios conventionnels de compostage et de biométhanisation des résidus font partie de la réflexion stratégique de la ville, mais le surcyclage des résidus en bioproduits à haute valeur ajoutée apparaît comme une opportunité à saisir pour son développement économique. Ce projet a comme objectif de soutenir Mirabel dans son virage de développement de la bioéconomie sur son territoire. Deux activités complémentaires sont proposées pour l’atteinte de cet objectif. La première consistera à démontrer le potentiel de valorisation de trois importants gisements de matières organiques résiduelles à Mirabel, soient les résidus lignocellulosiques serricoles, les fumiers bovins et les résidus organiques résidentiels. Une agro-bioraffinerie à trois voies sera mise en place pour convertir ces résidus en produits biosourcés à haute valeur ajoutée locaux répondant à des marchés émergents. La production de biostimulants, de biofertilisants, de molécules bioactives et de biogaz issus de l’agro-bioraffinerie sera sujette à une analyse enviro-technico-économique. Cela conduira à l’identification de filières de valorisation des résidus organiques à privilégier sur le territoire pour mettre en place une vitrine technologique. L’adoption de ces technologies dans l’écosystème d’affaires de la ville sera favorisée par la seconde activité du projet. Cette dernière, réalisée de manière concomitante à la première, consistera à identifier les acteurs clés concernés par la mise en place de l’agro-bioraffinerie proposée, leurs attentes et leurs enjeux par rapport à un tel projet en bioéconomie. Ces échanges seront réalisés dans le cadre de visites industrielles et d’ateliers organisés en partenariat avec la ville de Mirabel. Ces activités conduiront à la création et à l’animation d’un réseau local soutenant les efforts de déploiement de la bioéconomie, à l’élaboration d’un portrait des parties prenantes du milieu visé et à l’identification des leviers et des facteurs de succès pour soutenir le développement écoresponsable de la ville. L’intégration des résultats des deux activités jettera les bases d’une stratégie de développement de la bioéconomie pour Mirabel et d’autres régions au Québec.

Composition de l’équipe :
Philippe Constant, Institut national de la recherche scientifique [INRS]
Kokou Adjalle, Institut national de la recherche scientifique [INRS]
Corriveau, Anne-Marie, Université de Sherbrooke
Chantale Maurice, Ville de Mirabel