Responsable : 
Yves Brun

Établissement : 
Université de Montréal

Année de concours : 
2020-2021

Yves Brun, responsable, Université de Montréal

Florence Séguin, citoyenne

Secteurs de la recherche : Sciences de la santé

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

L’augmentation de la résistance des bactéries aux antibiotiques est l’une des menaces les plus importantes pour la santé des habitants du Québec et du monde entier. D’ici 2050, cette résistance pourrait être à l’origine de 10 millions de décès par an dans le monde. La lutte contre ce phénomène nécessite certes la découverte de nouveaux antibiotiques, mais elle nécessite également une meilleure surveillance de la résistance aux antibiotiques dans divers environnements.

Dans le cadre de ce projet, des citoyens aux profils divers, tels que les jeunes apprenantes des Scientifines, les artistes de la Société des Arts Technologiques (SAT) et les passionnés de plein air des Water Rangers, participeront à l’étude de la résistance aux antibiotiques en collaboration avec le microbiologiste Yves Brun et son équipe de chercheurs. Plusieurs activités serviront à stimuler la curiosité du public pour les bactéries et recruter des participants : une conférence grand public sur les bactéries par monsieur Brun dans le théâtre immersif de la SATosphère, des programmes périscolaires où les jeunes apprenantes contribueront à générer des images microscopiques à partir d’échantillons d’eau et une collaboration avec le musée Armand-Frappier pour une exposition sur les bactéries Les citoyens seront munis de kits pour analyser la qualité de l’eau de divers environnements et pour collecter des échantillons pour l’analyse en laboratoire. Ils partageront leurs données sur la qualité de l’eau via le site Web de Water Rangers. La résistance aux antibiotiques des bactéries de leurs échantillons sera évaluée avec la plateforme robotique à haut débit du laboratoire du laboratoire Brun permettant de traiter simultanément des centaines d’échantillons et d’en photographier les bactéries. Les citoyens pourront participer à l’analyse des données et auront la possibilité de poursuivre le processus scientifique en testant les hypothèses émergentes sur les différents profils de résistance observés dans divers environnements. Ils pourront aussi collaborer avec des artistes de la SAT dans des ateliers où ils visualiseront les données qu’ils auront générées et apprendront à présenter les images qu’ils auront aidé à produire. Ces images de bactéries et les créations artistiques qu’elles inspireront seront présentées sur le site Web du projet et dans des présentations artistiques en collaboration avec la SAT et le musée Armand-Frappier. Cette collaboration entre la science et l’art servira aussi à approfondir la valeur pédagogique de l’expérience de recherche. En raison de leurs perspectives uniques, les nombreux citoyens engagés dans cette recherche pourront collecter un plus grand nombre d’échantillons provenant d’environnements plus diversifiés que ne le pourrait un seul laboratoire de recherche. Les données obtenues grâce à ce projet aideront à répondre aux questions sur les profils de résistance aux antibiotiques. Les participants acquerront des compétences scientifiques et artistiques, et deviendront à leur tour vecteurs de savoir scientifique en partageant ces informations avec d’autres citoyens, aidant ainsi à changer les mauvaises pratiques d’utilisation d’antibiotiques. En répondant à leurs propres questions sur le monde des bactéries, les citoyens engagés développeront des compétences scientifiques et artistiques pour explorer le monde et pour faire face au problème grandissant des fausses nouvelles.

Appel à proposition