Chercheur : 
Richard, Dave

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2021-2022

La malaria est une des plus importantes maladies infectieuses à travers le monde avec 228 millions de cas par année et 405 000 morts. Cette maladie représente donc un des problèmes de santé mondiale les plus dévastateurs. L’absence d’un vaccin, l’émergence de souches résistantes aux thérapies de première ligne comme la chloroquine et les antifolates et l’apparition de cas cliniques dont la susceptibilité à l’artémisinine est réduite, combinés avec le faible nombre de nouveaux médicaments contre le parasite de la malaria démontrent le besoin urgent de développer et implanter de nouvelles interventions stratégiques sous la forme de médicaments, de moyens de contrôle du vecteur et un vaccin efficace.

L’invasion d’un globule rouge par le mérozoite de Plasmodium falciparum est une étape essentielle dans le cycle de vie de la malaria et les réponses immunitaires de l’hôte contre des antigènes de mérozoites sont une composante importante de l’immunité antimalariale humaine. Conséquemment, les acteurs moléculaires impliqués dans l’invasion des érythrocytes représentent des cibles clés pour des stratégies thérapeutiques et vaccinales bloquant le développement du parasite. Plusieurs des protéines impliquées dans l’invasion sont stockées dans le complexe apical du mérozoite, une structure contenant des organelles sécrétoires qui sont relâchés à différents temps durant l’invasion. Dû à son rôle essentiel, interférer dans la génération du complexe apical représente une cible très attrayante pour le design de nouveaux types d’antimalariaux. Nos études se concentrent sur les mécanismes expliquant comment le parasite dirige ses protéines vers les différentes structures du complexe apical. La compréhension de ce processus fournira une quantité importante de nouvelles cibles pouvant être utilisées dans des stratégies thérapeutiques bloquant la génération du complexe apical et ainsi prévenir la pathogénèse de la malaria.