Chercheur : 
Litvinov, Ivan

Établissement : 
Université McGill

Année de concours : 
2021-2022

Mon programme de recherche se compose de 3 projets parallèles financés, détaillés ci-dessous.

1.          Le lymphome cutané à cellules T (LCCT), quoique rare, peut être potentiellement dévastateur. Son diagnostic demeure difficile puisqu’il passe souvent pour d’autres affections cutanées (eczéma, psoriasis, etc.). Il n’est également pas possible de prédire quels patients atteints de LCCT à un stade précoce, progresseront vers un stade avancé. De plus, le traitement des LCCT avancés demeure difficile, avec une survie médiane de seulement 2-4 ans. Par conséquent, des nouveaux marqueurs moléculaires (gènes/protéines) pour le diagnostic, le pronostic, ainsi que des nouveaux traitements pour le LCCT, s’avèrent nécessaires et urgents. Nos travaux indiquent que la réactivation anormale des gènes régulant la méiose, qui interviennent dans le remaniement de l’ADN parental aux premiers stades de l’embryon, pourrait contribuer à l’instabilité génomique et à la carcinogenèse. Puisque ces gènes ne sont pas exprimés dans la peau adulte saine, leur expression pourrait contribuer au diagnostic de ce cancer et à le distinguer des éruptions cutanées bénignes. Aussi, puisque ces gènes favorisent possiblement la progression du cancer, leur expression précoce pourrait servir de signal d’alarme d’une maladie agressive nécessitant des traitements plus forts. Finalement, l’activité de plusieurs de ces gènes serait centrale à la survie cellulaire. Ainsi leur ciblage pourrait mener à de nouveaux traitements. Le projet, financé par les IRSC, permettra d’étudier la fonction moléculaire de ces gènes dans le LCCT et de déterminer comment ils peuvent être régulés et s’ils peuvent être utilisés comme marqueurs de diagnostic/pronostic et exploités comme cibles thérapeutiques.

2.          Les cancers cutanés non mélaniques (carcinome basocellulaire et épidermoïde cutané) sont les cancers humains les plus courants. Le projet, financé conjointement par la Société de recherche sur le cancer et les IRSC, identifiera divers gènes développementaux exprimés de façon aberrante dans de multiples cohortes de patients atteints des formes avancées/récurrentes de ces cancers. Nous étudierons la fonction des meilleurs gènes candidats et leur impact sur la capacité des cellules à se diviser, survivre et envahir, ainsi que sur d’autres comportements agressifs. Ce projet de recherche aidera à identifier de nouvelles pistes pour un meilleur pronostic et traitement des formes avancées/récurrentes.

3.          Le mélanome est le cancer de la peau le plus mortel et l’exposition au soleil compte parmi ses facteurs de risque. Nos travaux antérieurs ont permis de cartographier l’incidence et la mortalité du mélanome au Canada au niveau des villes et des codes postaux et d’identifier les communautés où l’incidence de ce cancer est élevée. Le projet financé par les IRSC utilisera des questionnaires validés et complétés par des patients pour évaluer le risque et les connaissances liées au mélanome ainsi que les habitudes de protection solaire dans des villes où le taux de mélanome est élevé et bas afin de comprendre la raison pour laquelle certaines régions en sont plus affectées. Subséquemment, des groupes de discussion serviront à développer des recommandations spécifiques à la région géographique et au sexe/genre pour changer les pratiques d’exposition au soleil et ainsi réduire le risque de mélanome.