Responsable :
Sébastien Roy
Établissement :
Université de Sherbrooke
Année de concours :
2021-2022
Partenariat
Ministère de l'Énergie et Ressources naturelles
Programme de recherche en partenariat sur le développement durable du secteur minier – II
Table des matières
1. Résumé du projet
Le Québec jouit de ressources minières riches en diversité et vastes en leur étendu. L’activité minière joue un rôle important dans le développement de son économie et de ses régions depuis plus d’un siècle. L’exploitation de ces ressources a cependant un impact environnemental et les sites miniers, qu’ils soient actifs ou orphelins, doivent être restaurés une fois les activités terminées. Cette restauration a pour but de convertir les aires perturbées (les résidus miniers et les amoncellements de pierre) en aires stables, pourvues d’une végétation viable et qui ne requiert pas d’entretien. La pratique de restauration la plus répandue au Québec implique la déposition, sur ces résidus miniers et roches dépourvus de nutriments, d’une couche de matière organique, suivi d’un ensemencement de végétation à emprise rapide. Ces végétaux sont souvent des herbacées et graminées, ce qui est en contraste avec l’environnement naturel avoisinant ces sites miniers; la forêt boréale.
Objectifs
En collaboration avec nos partenaires ArcelorMittal et le MERN, nous étudierons des espèces végétales qui ont naturellement colonisé le site d’une mine de fer abandonnée en 1985 (le site Lac Jeannine, au sud de Fermont) dont la restauration prochaine incombe au MERN. Ces arbustes et autres plantes ont réussi à s’établir et bien se développer dans cet environnement hostile, sablonneux, pauvre en nutriments et exposé aux vents, et ce, sans aucun amendement organique ou intervention humaine. Ces espèces végétales indigènes ont des capacités exceptionnelles et sont d’un grand intérêt pour améliorer nos pratiques en restauration minière. Pour bien comprendre leur potentiel, notre équipe de recherche étudiera le degré de tolérance de ces végétaux aux différents stress présents sur le site (vent, chaleur, carence nutritionnelle) en déployant des méthodes avancées de caractérisation de la santé végétale, de caractérisation du couvert végétal et topographie par drone et d’étude des populations microbiennes (bactéries et champignons) qui facilitent le développement des plantes et des sols. Notre équipe est composée de biologistes, ingénieurs et biogéochimistes et la formation qui sera offerte aux étudiant(e)s sera multidisciplinaire.
Résultats attendus et retombées escomptées
Les connaissances et savoir-faire qui seront acquis dans le projet aideront les intervenants du secteur minier à poursuivre l’amélioration des techniques de restauration écologique des sites miniers en intégrant la flore indigène à la région de la Fosse du Labrador. Ultimement, nous espérons promouvoir la restauration de sites sans amendement organique puisque ceux-ci ont une empreinte écologique importante (camionnage, travaux de machinerie) non négligeable pour les sites en région éloignée. Le site exceptionnel que nous étudierons (Lac Jeannine) démontre qu’une végétation adaptée ne requiert pas de tels amendements et qu’un assemblage de plantes dites pionnières est capable d’initier le développement de ces écosystèmes perturbés. Le projet a été conçu de manière à répondre à la fois à des questions pratiques en restauration, mais aussi à des questions fondamentales sur la biologie de ces plantes qui évoluent en milieu hostile.
2. Équipe de recherche
Équipe de recherche
Roy, Sébastien
Université de Sherbrooke
Bellenger, Jean-Philippe
Université de Sherbrooke
Shipley, John William
Université de Sherbrooke
Théau, Jérôme
Université de Sherbrooke
Chagnon, Pierre-Luc
Université de Sherbrooke
Laforest-Lapointe, Isabelle
Université de Sherbrooke
3. Appel de propositions
Le projet est d’une durée de 3 ans et le montant total octroyé est de 300 000 $.