Responsable : 
Guigueno, Mélanie

Établissement : 
Université McGill

Année de concours : 
2021-2022

Les passereaux en Amérique du Nord ont connu des déclins dramatiques au cours des dernières décennies. Un facteur important pourrait être l’exposition aux pesticides. La migration peut être négativement affectée par l’exposition aux pesticides, y inclus le pesticide organophosphoré chlorpyrifos, une neurotoxine pouvant perturber le développement du cerveau et la plasticité cérébrale (e.x. neurogènèse), en plus du comportement et de la cognition qui y sont associés. Cela est préoccupant, car les oiseaux migrateurs dépendent des traits cognitifs et comportementaux pendant la migration, telle que la mémoire spatiale qui est liée la neurogenèse (formation de nouveaux neurones). On ne sait pas comment la neurogénèse, l’activité migratoire, et la mémoire spatiale varient menant à la migration automnale, comment elles sont liées, et comment le chlorpyrifos pourrait les perturber, en plus de perturber leurs distributions temporelles. Ce projet examinera ces changements et ces effets de l’indépendance juvénile à la migration automnale chez les juvéniles et les adultes d’une population migratrice d’étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris). La mémoire spatiale et l’activité migratoire seront mesurées à l’aide de tests de labyrinthes et d’entonnoirs Emlen, respectivement, suivies de l’immunofluorescence dans les régions du cerveau importantes pour la migration, notamment l’hippocampe, pour détecter des changements neuraux à fine échelle (e.x., nombre de neurones immatures et matures) à différents points temporaux durant l’été et l’automne. Ce projet de recherche augmentera notre connaissance sur le rôle de la neurogenèse dans la migration, son lien au comportement et habiletés cognitives migratrices, et déterminera comment elle est affectée par le chlorpyrifos, un pesticide à haut risque environnemental au Québec.