La santé des personnes qui s'injectent des drogues: comprendre les besoins multiples d'une population marginalisée et mal desservie pour des approches plus adaptées

Le programme de recherche de la Dre Sarah Larney est axé sur la santé et le bien-être des personnes qui consomment des drogues par injection. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’influence des déterminants sociaux sur une série d’indicateurs importants mais souvent négligés, tels que l’avènement de crises globales, la mortalité et le vieillissement,  dans cette population très marginalisée

Ses recherches incluent des projets visant à comprendre l’impact des crises à grande échelle, telles que la pandémie COVID-19, sur les personnes qui consomment des drogues par injection. Dans le cadre de ses travaux, elle examine l’évolution du commerce des drogues illicites ainsi que l’accès aux services de prévention et de traitement en temps de pandémie.  Elle s’intéresse notamment aux effets de changements dans la dynamique de ces marchés sur la consommation de drogues et sur ses méfaits.

Les personnes qui s’injectent des drogues ont des taux de mortalité jusqu’à 10 fois plus élevés que les personnes du même âge qui ne s’injectent pas. Dre Larney s’intéresse aux liens entre les facteurs environnementaux, en particulier l’itinérance et l’incarcération, et la mortalité dans cette population, pour éclairer l’adoption de politiques publiques et l’élaboration d’interventions basées sur des données probantes.

Enfin, elle développera un projet de recherche novateur sur un enjeu très peu étudié à ce jour, à savoir les besoins spécifiques des personnes qui consomment des drogues par injection et qui arrivent à un âge plus avancé. La consommation de drogues sur plusieurs décennies expose en effet ces personnes à des risques pour la santé qui ne sont pas bien connus, tels que le vieillissement précoce et des comorbidités dues à l’âge auxquels s’ajoutent les conséquences spécifiques de leur mode de vie sur leur santé. Ces travaux permettront l’identification d’approches ciblées pour cette sous-population grandissante des « survivants de l’injection », dans le but d’améliorer leur bien-être et leur santé globale.