Chercheur : 
Frigon, Alain

Établissement : 
Université de Sherbrooke

Année de concours : 
2021-2022

La capacité de se déplacer dans l’environnement est l’une des caractéristiques qui définit la vie animale. L’objectif principal de mon programme de recherche est de mieux comprendre le contrôle du mouvement, en particulier la marche. Pour effectuer un mouvement, des cellules dans notre moelle épinière, appelées motoneurones, transmettent des impulsions électriques à nos muscles via les nerfs pour générer les contractions musculaires. Des blessures ou des maladies du système nerveux engendrent fréquemment des troubles du mouvement. Par exemple, une blessure à la moelle épinière produit des déficits pendant la marche, et dans les cas les plus sévères, les membres sont paralysés.

Cependant, des études chez l’animal ont démontré qu’une récupération de la marche, sans contrôle volontaire, est possible suite à une lésion complète de la moelle épinière après quelques semaines d’entrainement sur tapis roulant. Cette récupération, démontrée en premier lieu chez le chat, est due à la présence d’un centre locomoteur au niveau de la moelle épinière qui génère une activité musculaire de marche sans signaux en provenance du cerveau. Pendant l’entrainement sur tapis roulant, des récepteurs situés dans les muscles et la peau s’activent avec l’étirement des muscles ou la pression appliquée par le support de poids, et envoient des signaux à la moelle épinière. Ces signaux réactivent le centre locomoteur qui contrôle la marche. Dans les quatre prochaines années, mon programme de recherche continuera d’explorer comment ces signaux d’origine musculaire ou cutanée contrôle la marche avant et après une blessure à la moelle épinière. Ces connaissances contribueront au développement de nouvelles approches thérapeutiques pour promouvoir la récupération de la marche chez le blessé médullaire.