Chercheuse : 
Landreville, Solange

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2021-2022

On estime que près de 7 millions de Canadiens souffrent d’une maladie oculaire qui peut entraîner une perte de vision légère à sévère. Parmi les principales causes de déficience visuelle ou de cécité figurent la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et les complications oculaires liées au diabète. La DMLA est la cause la plus fréquente de perte de vision chez les personnes âgées et affecte la vision centrale. De plus, près de 10% de la population québécoise vit avec le diabète et cette maladie est la principale cause de cécité chez les adultes de moins de 65 ans. L’hyperglycémie chronique affecte au fil du temps les petits et gros vaisseaux sanguins des yeux, provoquant des fuites de liquides ou de sang qui rendent la vision floue. De plus, les tumeurs oculaires de 50% des gens souffrant de mélanome choroïdien évoluent vers un stade métastatique incurable. La recherche dans les domaines de l’ophtalmologie et de l’oncologie oculaire est donc essentielle afin de mieux comprendre l’évolution de ces maladies menaçant la vision et d’améliorer leur traitement.

La choroïde est un tissu vasculaire important, car elle est responsable de l’apport sanguin à la rétine. Elle contient des mélanocytes pigmentés, chargés de mélanine, un pigment qui peut protéger la choroïde et les tissus environnants contre les dommages causés par la production excessive de radicaux libres dans le corps (appelé stress oxydatif). De plus, les mélanocytes sont localisés près des vaisseaux sanguins, où ils contribuent très probablement à l’architecture vasculaire. Malgré un intérêt croissant au cours des dernières années, la choroïde (et ses mélanocytes) est encore un tissu relativement peu étudié dans les maladies oculaires. L’objectif global de mon programme de recherche est de caractériser les mécanismes de communication entre les mélanocytes et d’autres types de cellules lors du vieillissement de la choroïde et dans des maladies telles que la DMLA, le diabète et le mélanome oculaire. J’utiliserai des modèles tridimensionnels de tissus oculaires ou hépatiques ou des modèles animaux pour étudier le rôle des particules bioactives libérées par les mélanocytes ou les cellules cancéreuses du mélanome sur l’architecture des vaisseaux sanguins, dans la défense antioxydante, ou dans le développement de métastases hépatiques.

Les objectifs à long terme de mon programme de recherche consistent à i) améliorer notre compréhension de la fonction des mélanocytes dans la choroïde afin d’identifier des biomolécules thérapeutiques qui pourraient être utilisées pour ralentir la progression de la choroïdopathie diabétique ou de la DMLA, et ii) mieux comprendre les échanges pathologiques entre la tumeur oculaire et le foie afin d’améliorer les options thérapeutiques pour arrêter la croissance des métastases.