Responsable :
Ariane Godbout
Établissement :
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Année de concours :
2020-2021
Ariane Godbout, responsable, Université du Québec à Montréal [UQAM]
Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Arts et lettres; Sciences de la santé; Sciences naturelles et génie
Table des matières
1. RÉSUMÉ DU PROJET
Depuis quelques décennies déjà, nombreux sont les enjeux qui viennent remettre en question notre vision « traditionnelle » de la citoyenneté, soit celle qui s’envisage dans le cadre d’un État ou d’une nation. Qu’il s’agisse de la perte de confiance des citoyens envers les institutions ou leurs représentants, des enjeux mondialisés que sont les changements climatiques et l’actuelle pandémie de Covid-19, ou encore les tensions engendrées par les politiques d’immigration, il semble que les États deviennent de moins en moins outillés pour faire face à ces défis qui dépassent largement leur sphère d’influence.
Ce contexte inquiétant, dans lequel la capacité d’action des citoyens semble plus que jamais menacée, met en lumière un besoin urgent de repenser les bases de notre implication dans l’espace public, d’explorer différentes manières de se politiser, voire même d’emprunter de nouvelles avenues afin de redéfinir notre identité collective. C’est pour répondre à ce besoin, pour élargir notre conception de la citoyenneté et voir comment on peut retrouver une capacité d’action sur notre milieu que la série de capsules vidéo Perspectives citoyennes doit être créé.
Pour ce faire, j’explorerai chaque mois un des aspect de la citoyenneté grâce à une entrevue avec un invité, dans un lieu lié à la thématique abordée. L’idée est de varier les échelles géographiques et temporelles afin d’avoir suffisamment de recul – de perspective – pour nous interroger sur nos propres pratiques et de voir comment elles peuvent s’enrichir au travers de la discussion. Qu’il s’agisse de la réalité vécue des citoyens de la République romaine, du statut particulier des « étrangers » dans la société québécoise, ou encore des hauts et des bas du système électoral américain, la variété de sujets abordés nous permettra d’éveiller notre curiosité, de nous interroger sur nos propres pratiques et d’inventer de nouvelles manières de nous réapproprier l’espace public.
Dans une volonté de créer un dialogue entre théorie et pratique, je donnerai la parole tant à des chercheurs qu’à des intervenants de terrain qui, par leur pratique, enrichiront notre compréhension de la citoyenneté en évoquant les contraintes, les imprévus, mais aussi les possibilités et les inspirations inhérentes à l’implication politique et sociale.