Prévision de l'effet des modes d'occupation des bâtiments sur la consommation énergétique urbaine spatio-temporelle

Les bâtiments sont responsables de plus des deux tiers de la consommation d’énergie en milieu urbain, qui est fortement influencée par leurs modes d’occupation, lesquels ont considérablement changé à la suite de la pandémie de COVID-19. Pour analyser l’effet des modes d’occupation sur la consommation d’énergie à l’échelle urbaine, les données de géolocalisation constituent une source d’information nouvelle et largement inexploitée sur la dynamique d’occupation dans les zones urbaines. Ce type de données a déjà été utilisé dans d’autres domaines de recherche (par exemple, pour analyser la mobilité urbaine ou le comportement des consommateurs), mais son utilisation pour la recherche sur les bâtiments a été relativement limitée. À ce but, ce projet développera des approches basées sur les données pour quantifier l’effet de l’occupation des bâtiments sur la consommation d’énergie à l’échelle urbaine, puis démontrera son application pour la conception et l’exploitation de systèmes énergétiques. La recherche se concentrera principalement sur les bâtiments de la région de Montréal, avec les objectifs suivants: 1) générer des profils d’occupation réalistes des bâtiments et analyser leur écart par rapport aux horaires d’occupation standard, 2) identifier la variation entre les modèles d’occupation de divers types de bâtiments et de quartiers afin de quantifier leur effet sur la consommation d’énergie et la demande de pointe, 3) prévoir l’occupation à de multiples résolutions spatiales pour la coordination des interactions entre les bâtiments et le réseau, et optimiser l’utilisation des systèmes de stockage d’énergie. Considérant le rôle intégral des secteurs du bâtiment et de l’énergie au Québec et au Canada (qui représentent plus de 17 % du PIB et plus de 1,5 million d’emplois), l’amélioration de l’opération des bâtiments et des systèmes énergétiques est très importante pour l’économie et l’environnement. Le traitement des incertitudes des occupants fera grandement progresser la gestion des interactions entre les bâtiments et le réseau. Ce projet examinera également l’effet de l’adoption des véhicules électriques sur la consommation d’électricité et leur utilisation potentielle pour le stockage de l’énergie, ce qui permettra d’établir de nouvelle collaboration entre la recherche sur les transports et l’énergie. L’amélioration de ces technologies aura le double avantage de réduire l’impact environnemental des bâtiments et de renforcer la position du Québec comme leader mondial de l’énergie durable.