NOUVELLE ÉDITION DU PROGRAMME ENGAGEMENT, NOUVELLES QUESTIONS !

Voici les questions proposées par les citoyens et les citoyennes dans le cadre de la nouvelle édition du programme ENGAGEMENT des Fonds de recherche du Québec.

Ce n’est que le début ! Des questions se rajouteront jusqu’à la mi-décembre, au fur et à mesure que les citoyens et citoyennes les soumettront.

Nous invitons la communauté de recherche à en prendre connaissance et à former un duo avec un citoyen ou une citoyenne pour proposer un projet de recherche.  Chercheurs et chercheuses, une de ces questions vous interpelle ? Entrez en contact avec la personne citoyenne qui l’a posée en nous écrivant à: Engagement.gds@frq.gouv.qc.ca

TOUTES LES QUESTIONS SONT MAINTENANT PUBLIÉES !

Questions proposées par les citoyennes et citoyens à l’automne 2023

Bien que les Fonds de recherche du Québec publient ce contenu, ils n’en sont pas les auteurs.

Discrimination, inclusion, immigration

Au Québec, de quelle manière les musées et instituts culturels valorisent et transmettent l’héritage des communautés africaines et afrodescendantes francophones tout en sensibilisant différents publics par rapport à la lutte au racisme?

Au Québec, il existe plusieurs initiatives (musées, instituts, centre communautaire, galeries, etc.) visant à transmettre l’héritage des communautés africaines et afrodescendantes francophones.

Dans cette recherche, je souhaite documenter leurs missions et objectifs, ainsi que comprendre leurs modes d’organisation et leur capacité à sensibiliser divers publics à la lutte au racisme.

Militante sur les questions d’ÉDI et d’antiracisme, j’ai été l’initiatrice du comité du rectorat sur le racisme à l’Université du Québec en Outaouais, pour poser des actions concrètes afin de prévenir les violences et la discrimination à caractère racial, ainsi que l’amélioration des politiques institutionnelles de l’UQO en matière d’ÉDI.

Au niveau communautaire, j’ai participé à plusieurs évènements marquants et importants qui concernent les questions raciales ou les conditions des femmes au Canada, en plus d’appuyer et conseiller des femmes victimes de discrimination au travail, de violence et d’abus.

Dans le but de continuer mes efforts à prôner l’ouverture sur l’autre, et le dépassement de soi dans des actions transformatrices en matière d’équité et d’antiracisme, je souhaite travailler cette question qui promeut le vivre-ensemble.

Ndeye Khady Ngom

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L'ajournement de la recherche d'aide en santé mentale peut-il s'expliquer par un conflit décisionnel chez les populations immigrantes au Québec, Canada ?

Étant moi-même immigrante, j’ai passé plusieurs années avant de prendre la décision de consulter un psychologue. Dans mon entourage, plusieurs personnes immigrantes hésitent toujours à consulter malgré leur souffrance. Derrière cette hésitation existe une incertitude quant au bon choix à adopter lorsqu’il s’agit de santé mentale, contrairement à leur attitude face aux problèmes de santé physique. Des quelques conversations que j’ai eues avec eux, plusieurs facteurs semblent être impliqués (stigmatisation de la santé mentale, peur des préjugés, cadre de référence culturel et religieux, etc.) d’où le conflit décisionnel mentionné dans ma question. Mon but est de me pencher, de manière scientifique et dans un cadre de recherche, sur les facteurs qui jouent un rôle dans cette hésitation, souvent très longue, à consulter en santé mentale. Je suis curieuse de comprendre les raisons derrière cette réticence dans le cadre d’un projet de recherche scientifique.

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Éducation

Comment les coachs sportifs peuvent-ils-elles avoir un impact dans la société qui va au-delà du sport ?

Quels sont les obstacles à ce rôle et quelles sont les pistes de solution ?

Le 2 décembre dernier, un forum réunissant 50 entraîneurs sportifs s’est déroulé au cégep Maisonneuve à Montréal. Le constat que les entraîneurs sportifs ont un impact qui va au-delà du sport en est ressorti, mais plusieurs obstacles, dont le financement, la formation et la reconnaissance de leur rôle social ont été mis de l’avant. Face au constat d’une certaine impuissance sur leur propre profession, l’idée de créer une association des coachs est donc née. Le but étant de pouvoir mettre de l’avant leurs recommandations et avoir une réelle discussion avec les différents décideurs au Québec. Avec ce projet de recherche, nous pourrions développer une compréhension rigoureuse de l’impact des coachs chez les jeunes et dans la société en général, tout en demeurant critique face aux obstacles qui se dressent devant les coachs et les solutions pouvant aider à cette situation.

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Environnement (écosystèmes, pollution, faune et flore)

Est-il possible que des parc éoliens émettent des sons de basses fréquences qui peuvent se propager sur de longues distances et causer des nuisances pour des riverains ?

Je demeure à 13 km du plus grand parc éolien au Canada et depuis sa mise en service je perçois des sons qui s’apparentent à des vibrations. J’ai remarqué que ces sons variaient en fonction du vent et que lorsqu’ils sont perceptibles, ils ont une régularité caractéristique qui ressemble à un wou wou wou… Il est impossible de s’en parer même avec des bouchons pour oreilles. Ces sons sont plus présents et intenses en hiver et il est possible de les percevoir sur plusieurs kilomètres. J’ai fait quelques recherches et il me semble évident que toutes les caractéristiques pointent en direction des sons de basses fréquences émis par les éoliennes cependant, il y a peu de recherches particulières sur cet enjeu et encore moins sur un possible phénomène d’accumulation de ces ondes dans le cas de grands parcs éoliens.

Hans Moreau

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Peut-on évaluer les possibilités du réemploi et de la revalorisation des plastiques non recyclés qui sont triés et jetés présentement (sacs plastiques)?

En 2012, ma fille avait monté un sujet d’Expo-Science sur un projet de récupération des sacs plastiques en pavés au Niger et de quelques autres pays de l’Afrique. Ces sacs étaient déjà considérés comme de véritables fléaux en 2006. Il est malheureux que depuis ce temps, il semble que rien n’a été fait de plus utile et viable que de les récupérer pour les envoyer polluer les pays les plus pauvres. Il me semble important d’explorer et de mettre de l’avant des solutions au Québec pour répondre à l’enjeu de la pollution plastique en examinant les possibilités de réemploi et de la revalorisation des plastiques non recyclés actuellement.

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Quelle est la composition des racines de pissenlit et de chicorée, et comment peut-on les utiliser au mieux à des fins alimentaires ou de consommation ?

Je pense que l’on devrait développer la culture de ces racines présentes au Québec et voir leur potentiel d’utilisation dans l’alimentation, en particulier celles de la chicorée et du pissenlit. Ce qui me passionne, ce sont les particularités de ces racines de ces plantes, et j’aimerais explorer différentes façons de les cultiver, m’inspirant des méthodes de culture hors sol utilisées en Chine et en Afrique. Comprendre la composition de ces racines est crucial pour réfléchir à comment les intégrer dans notre alimentation et consommation et développer des méthodes de culture innovantes pour en faire la production et l’approvisionnement.

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Quels sont les meilleurs moyens qu’un citoyen ou citoyenne peut prendre pour favoriser la biodiversité des oiseaux ?

J’ai travaillé 20 ans au ministère de l’Environnement et je m’intéresse à la biodiversité et des moyens à prendre pour la favoriser. Le déclin des populations d’oiseaux m’interpelle. Je gère une ferme et un vignoble et, pour favoriser la biodiversité  notamment des oiseaux, j’ai fait appel au zoo de Granby et à un groupe de conseil en environnement. Cependant, je me pose la question sur le suivi de nichoirs d’oiseaux en milieux ouverts et en boisés : est-ce vraiment efficace, nombre de couvés, taux de survie, espèces, etc. J’ai une vingtaine de nichoirs et planifie d‘en ajouter. Mais est-ce vraiment aidant pour la biodiversité ? Dans le but de contribuer à la préservation de la biodiversité, je me questionne sur les actions et moyens à entreprendre pour favoriser celle notamment des oiseaux, en particulier en ce qui concerne le choix des nichoirs et leur disposition, leur efficacité générale. De plus, comme les oiseaux vivent dans un écosystème, quelles sont les mesures à prendre pour favoriser des écosystèmes en santé capables de supporter une plus grande biodiversité, notamment de la faune ailée.

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En tant que producteur acéricole, je me demande quelles sont les techniques d'entaillage les plus performantes pour optimiser la récolte de la sève d’érable.

La production de sirop d’érable est ancrée dans la tradition québécoise, basée sur un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération au sein des familles. En tant que producteur acéricole, je me questionne si les techniques héritées de nos ancêtres sont encore actuelles dans un contexte des marchés très compétitif, marqué par des avancées technologiques et soumis à un environnement en changement rapide dû au réchauffement climatique. Je me demande si les pratiques d’entaillage traditionnelles sont encore optimales pour maximiser le rendement à l’échelle de l’arbre. Je souhaite collaborer avec un chercheur pour comprendre les mécanismes de production de la sève au printemps et explorer des pratiques d’entaillage alternatives afin de trouver des solutions innovantes qui optimisent le rendement à l’entaille tout en respectant la santé des érables. Je crois qu’en combinant mes connaissances empiriques avec l’approche scientifique et les nouvelles technologies, nous pouvons viser à comprendre comment la coulée de la sève se met en place au printemps afin de perfectionner des pratiques performantes de production de sirop d’érable et rester à la fine pointe face aux défis actuels et futurs de l’industrie acéricole.

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Compte tenu des connaissances en toxicologie et l'impact chez l'humain de l'inhalation et de l'ingestion des polluants industriels rejetés par la fonderie Horne, peut-on extrapoler sur l'impact sur les animaux de compagnie?

Y a-t-il des recherches concernant ces impacts?
Y a-t-il des conseils de prévention qui pourraient s’adresser aux propriétaires de ces animaux afin de prévenir la toxicité de ces rejets?

Le comité ARET dont je fais partie s’est surtout intéressé aux impacts chez l’humain, mais des propriétaires d’animaux de compagnie s’inquiètent de la santé de leurs animaux. Certains ont perdu des animaux (jeunes) des et se questionnent sur les causes. Les gens se demandent s’ils peuvent agir pour prévenir.

Nicole Desgagnés

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Suite à notre échantillonnage communautaire de neige effectué en avril 2023, nos résultats montrent de fortes concentrations en métaux. Comment pouvons-nous utiliser ces données et possiblement les bonifier pour mieux informer la population et amener un changement au niveau des différentes instances pour que les normes soient respectées afin de réduire l’apport de ces métaux dans l’environnement ?

Au printemps 2022, la direction de santé publique régionale nous apprend qu’au centre-ville de Rouyn-Noranda nous avons 30% plus de cas de cancer du poumon, 50% plus de maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) et 25% plus de bébés de petits poids (qui naissent à 5 livres et moins) comparativement aux moyennes québécoises. Ces données qui s’ajoutent aux études de biosurveillance de la DSPUAT (2019 les enfants du quartier Notre Dame avaient en moyenne 4 fois plus d’arsenic dans les ongles qu’une population témoin, 2019 les adultes sont également plus imprégnés), soulèvent l’inquiétude. Les chercheurs de l’INSPQ pour répondre à la demande de trouver un seuil d’exposition en arsenic protecteur contre les troubles neurodéveloppementaux pour les jeunes enfants et ceux à naître arrivent à 15 ng/m3 d’As.

Toutes ces nouvelles informations sur la contamination notre milieu de vie nous amènent moi et plusieurs citoyen.nes à procéder à un échantillonnage de neige. Le programme Engagement est une belle occasion de trouver une personne-ressource qui pourra m’aider à mieux comprendre la contamination de mon environnement. Ce futur maillage me permettra de répondre à cette question, mais aussi de pousser plus loin la réflexion et l’engagement citoyen qui m’habite.

Ultimement ce qui me motive à poser cette question c’est la santé de nos enfants qui passe inévitablement par un environnement sain et sécuritaire.

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Comment expliquer la relation entre la concentration des contaminants dans les poussières domestiques et les risques pour la santé en fonction de la proximité avec la fonderie ?

En février dernier nous apprenions que les poussières intérieures de certaines maisons étaient contaminées au-delà des seuils utilisés pour les sols[1]. Suite à ces révélations, je suis inquiète par rapport aux risques que ça peut représenter et j’aimerais que cette question soit investiguée par une personne experte en la matière. En tant que citoyenne, ma préoccupation se tourne vers les effets des poussières intérieures sur la santé et l’environnement dans notre quotidien. Mon objectif principal consiste à approfondir la compréhension de la corrélation entre la présence de contaminants et la proximité avec la fonderie. Ainsi, il apparaît nécessaire de mener une étude afin d’obtenir un aperçu des connaissances existantes et des résultats obtenus jusqu’à présent.

1-https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1954996/fonderie-horne-contaminants-qualite-air

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Génie des matériaux, technologie, informatique

Comment pourrait-on développer et tester un gel biocide pour protéger le bois utilisé dans la construction contre le feu, les champignons et les ravageurs ?

Au Québec il y a 50 incendies par jours de bâtiments. Il existe des ignifuges et biocides d’origines naturels et écologiques des bois destinés à la construction qui pourraient réduire considérablement ce chiffre. J’aimerai participer au programme de traiter les bois préventivement destinés à la construction  en sortie de scieries (une centaine de scieries débitent des bois ouvrés au Québec), mais aussi curativement les bois dans les bâtiments déjà construits  et tester leur efficacité  tout en sachant que ce produit naturel ne modifie pas ses qualités premières d’efficacité dans le temps, il est naturellement pénétrant, ignifuge, fongicide, insecticide. J’aimerai également insister auprès du ministère du logement pour conseiller aux constructeurs et aux assureurs de faire  traiter les bois préventivement avant ou pendant la construction. J’aimerai concevoir un Gel biocide  qui a également la propriété de pénétrer profondément dans les bois de construction pour les traiter contre le feu, les champignons lignivores (Mérules), les larves xylophages, les termites, les fourmis charpentières qui sont des ravageurs des bois de construction, mais aussi contre l’Agrile du frêne en les traitant par une simple application les arbres sur pieds par les applicateurs certifiés. Le but de mes recherches c’est de créer ce gel pénétrant, mais aussi de créer une unité de fabrication de gel au Québec pour pouvoir ensuite créer une dizaine d’entreprises de traitement actuellement inexistantes en Amérique du Nord, qui pourraient se traduire par plusieurs milliers de compagnies en Amérique du Nord.

Alain Belloy

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Philosophie, droit, art

Quelles sont les conditions minimales et stratégies gagnantes pour une collaboration efficace et mutuellement satisfaisante entre artistes et agents de changements oeuvrant à une plus grande justice sociale ?

D’une part, plusieurs problématiques sociales me préoccupent (itinérance, manque de logement, sécurité alimentaire, etc.) et d’autre part, je navigue dans le monde des arts visuels, notamment à titre de guide bénévole au Musée des Beaux-arts de Montréal. J’ai assisté cet automne à la conférence de Ken Grossinger à la suite de la publication de son livre «Art Works: How Organizers and Artists are Creating a Better World Together» et je serais très intéressée à explorer les stratégies de collaboration entre acteurs du domaine des arts et les principaux acteurs de changement œuvrant pour une plus grande justice sociale. Quelles sont les expériences déjà menées au Québec et avec quels résultats? Quelles sont les tentatives qui ont échoué et pourquoi? Quelles sont les stratégies qui restent à explorer? sont mes questions de base.

Nicole Lemire

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Quels défis spécifiques rencontrent les artistes émergents au Québec, et quelles actions peuvent être prises pour les aider à établir des carrières durables?

En tant qu’artiste émergente (marionnettiste), évoluant dans un métier marginal et confrontée à la précarité, je me questionne quotidiennement sur la pertinence de persévérer. La crise économique actuelle accentue cette interrogation. Puis-je légitimement espérer exercer mon métier artistique en 2023? Mon travail a-t-il une valeur au sein de la société? Je constate la nécessité de lutter quotidiennement pour convaincre la société que mon travail a des répercussions tangibles sur le monde qui m’entoure. Et je ne suis pas la seule.

Du point de vue économique, de nombreux artistes émergents font face à des revenus irréguliers et à une précarité financière en raison de la nature intermittente de leurs projets artistiques. Cette instabilité professionnelle rend ardue la satisfaction des besoins fondamentaux tels que le logement et la santé.

Les opportunités de financement et de subvention sont souvent soumises à une concurrence féroce, créant un défi supplémentaire pour l’accès à des ressources financières. De plus, la visibilité des artistes émergents est entravée par un accès limité aux espaces d’exposition et de représentation, compliquant ainsi leur avancement professionnel.

Joanie Fortin

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Quels sont les effets de la création artistique sur la réduction des inégalités sociales ?

Les effets de l’art sur la communauté m’intéressent grandement car les projets culturels ont de la difficulté à faire valoir les bienfaits de leur action dans la lutte contre les inégalités sociales. En tant qu’artiste en art visuel, lors de nos ateliers, j’ai constaté la présence de personnes issues de situations difficiles pour lesquelles nos ateliers ont visiblement eu un effet bénéfique. J’ai pu voir l’effet transformateur de l’art pour des enfants réfugiés, ainsi que son influence sur des parcours de vie. Mon objectif est de démontrer les impacts de l’art sur la population et la réduction des inégalités sociales, mettant en lumière les effets et les impacts positifs face à des problématiques telles que la précarité et l’isolement social. La démonstration de la valeur ajoutée de l’art permettrait de faire valoir l’importance de financer les artistes et leurs projets.

Danielle Doucet

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Comment est il possible que dans un cerveau humain on trouve plus de connections que des étoiles sur notre galaxie?

Comment expliquer cela?

Je suis journaliste de formation et passionnée de la science, je cherche toujours des réponses aux questions existentielles et qui me font penser au concept de l’infini.

Nathalie Guerrero

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Politique et société

Comment favoriser une participation au travail des retraités et concilier les intérêts de l’organisation qui les accueille à temps partiel, en pénurie de main-d’œuvre ?

À l’âge de 61 ans, j’ai décidé de prendre ma retraite, décision prise suite à un nouvel emploi, après 16 ans au sein d’un conseil d’administration. Le nouvel emploi exigeait un temps complet, 35 heures / semaine, en formule hybride, télétravail et présentiel. Avec la pandémie, après plus de deux ans en télétravail exclusivement, ayant réduit mes heures de travail à 21 heures, ce fut une adaptation trop drastique qui m’amena à prendre la décision qu’il était temps pour moi de débuter ma retraite. Les facteurs qui m’ont le plus demandé d’effort furent le stress de performance afin de m’adapter aux nouvelles technologies chez mon nouvel employeur, l’exigence de faire plus de travail en présentiel et des semaines de travail de plus de 35 heures, avec flexibilité pour le soir et fin de semaine. À l’aube de ma retraite, toutes ces exigences venaient déséquilibrer la qualité de vie que j’avais instaurée.

Je débutai donc ma retraite à l’automne 2022, avec le sentiment de vide, de n’avoir plus rien à apporter à la société. Malgré mon adhésion à plusieurs activités dont j’avais rêvé quand je travaillais, je n’étais pas totalement stimulée, je ne sentais pas que j’évoluais. Cognitivement s’instaura une crainte qu’une paresse intellectuelle s’installe et un sentiment d’incompétence me grugea.

De plus, malgré une planification financière avec une professionnelle en 2018, rien ne nous indiquait qu’en 2023, l’inflation, la crise économique et un vent de récession viendraient balayer notre société. Alors, je décidai de trouver le projet où je pourrais m’impliquer, à mon rythme, avec passion. Je voulais m’impliquer, me stimuler et évoluer en m’investissant dans un projet qui me concernait et qui concernait la société en général. Comment mettre à profit mon expérience de nouvelle retraitée, ayant encore le désir et la passion de participer économiquement et socialement au développement de nos communautés et ainsi me sentir à nouveau utile, garder mon cerveau actif, sans négliger le facteur de sécurité financière, pouvant compter sur un certain montant d’argent pour arrondir les fins de mois.

Ayant été gestionnaire, je me questionne quant à la dualité de combler mes besoins en tant que travailleuse à temps très partiel et la saine gestion pour un employeur à bien équilibrer des horaires de travail, d’unité d’équipe et d’équité. Oui, nous sommes en pénurie de main-d’œuvre, oui, j’ai encore le désir de travailler, mais ma qualité de vie en tant que sexagénaire, mes capacités physiques et mentales ne sont plus ce qu’elles étaient à mes vingt ans ! Comment jumeler tous ces facteurs afin d’offrir les environnements favorables pour mon employeur et moi-même sans négliger l’aménagement du travail, l’inclusion et la santé de l’organisation. Car la retraite bien planifiée, avec tous les chambardements planétaires et l’inflation fulgurante obligent de plus en plus les personnes de 55 ans et plus à retourner sur le marché du travail. Par contre, l’adaptation de part et d’autre, entre employeur et retraité, est nécessaire pour s’assurer d’une longévité et d’une productivité gagnante.

Suzie Paquin

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Comment l'application de la pensée résiliente et l’implémentation d’une stratégie transformatrice pourraient-elles aider à améliorer les politiques publiques afin de relever les défis alimentaires mondiaux et garantir la sécurité alimentaire au Québec et au Canada d’ici à 2030 ?

L’alimentation est probablement l’enjeu le plus important à l’échelle planétaire. En plus, la crise alimentaire mondiale et la sécurité alimentaire devraient être abordées plus efficacement pour y arriver d’ici à 2030 à mettre fin à la famine, les problèmes de la malnutrition et la suralimentation en Québec et Canada.

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Considérant les besoins fondamentaux liés au logement et le contexte sociétal actuel, dans quelle mesure la Société d’habitation du Québec se conforme à son mandat et à sa mission ?

J’ai observé une problématique en lien avec le mandat de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et sa gestion qui se pose avec acuité dans le contexte actuel, notamment par rapport au contrôle des offices d’habitation (OH). Considérant les caractéristiques de la SHQ et certains volets importants de la gestion des OH, dont notamment le type de clientèle et la participation des locataires, le besoin fondamental relié au logement, le maintien et l’amélioration des immeubles, la fonction sociale d’un OH, etc., il y a lieu de se questionner si la SHQ se conforme à son mandat et sa mission selon sa loi.

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Est-il possible de détecter par des approches en neurosciences des inclinaisons comportementales liées à la pédophilie dès le plus jeune âge pour les encadrer et réduire le taux de passage à l'acte ?

Je suis finissante en technique policière et j’ai l’intention d’aller aux enquêtes aux crimes sexuels plus tard, donc je trouvais pertinent de faire une recherche sur une clientèle que je dois côtoyer dans ma future carrière de policière. J’ai toujours voulu créer un projet pour aider un certain groupe de personnes. Je trouvais qu’en faisant une recherche sur le sujet de la pédophilie ça pourrait venir éclairer certains tabous sur les aspects que la société connait. Les pédophiles ne vont jamais être «acceptés» dans la société, mais si l’on peut leur procurer l’aide nécessaire dès le plus jeune âge, cela pourrait potentiellement réduire le nombre de pédophiles qui passe aux actes. C’est évident que je ne peux pas faire cette recherche seule, car j’ai besoin de l’aide de certains experts qui vont apporter un point de vue que je n’ai peut-être pas pensé ou ils vont peut-être avoir une autre façon de voir les choses qui pourrait venir valoriser la recherche. D’où l’importance de travailler en collaboration avec des chercheurs et chercheuses.

Ann-Sophie Desnoyers

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Quelles sont les prévalences de trouble d'attachement des enfants adoptés en fonction de leurs parcours et leurs âges au Québec, comparativement aux enfants biologiques ?

En étant une maman adoptante qui souhaite aussi avoir un enfant biologique, la question m’intéresse particulièrement et à ma connaissance il n’y a pas de recherche existante en la matière. En tant que présidente d’une association de parents adoptants au Québec, je suis consciente des défis que nous rencontrons. Il y a trois types d’adoption au Québec : l’adoption régulière, pour les enfants dont les parents biologiques renoncent au droit parental, et l’adoption par une banque mixte, concernant les enfants retirés de leur famille en raison de difficultés et l’adoption internationale. Mon objectif est d’avoir un portrait clair des parcours adoptifs afin de comprendre comment les troubles d’attachement évoluent en fonction du parcours de vie de l’enfant, du type d’adoption et de l’âge, en comparaison avec les parcours des enfants biologiques. Cette recherche permettrait de mieux accompagner les parents adoptants.

Vicky Chiasson

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Comment la présence de l'Espace citoyen organisme catalysant la participation citoyenne dans une communauté en mouvance favorise-t-elle le vivre-ensemble, l'interculturel et la participation citoyenne?

J’observe la communauté qui change et j’ai a cœur que les différences ne soient pas des embuches au vivre-ensemble.

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Comment favoriser le développement moral chez les décideurs afin de promouvoir la transformation sociale ?

Dans ma pratique en tant que psychologue de travail auprès des décideurs, j’ai découvert que les décideurs en apparence de développement moral plus tardif (avancé) sont des acteurs de transformation sociale permettant de supporter les éco-initiatives. Comment s’y prendre pour les développer? Les approches andragogiques traditionnelles utilisées dans le monde du travail, me semble-t-il, ne permettent pas d’accompagner les décideurs dans une réelle transformation à la fois personnelle et sociale.

Je formule l’hypothèse que plusieurs initiatives écologiques avortent parce que l’on ne prend pas compte les différences individuelles, notamment en termes de développement moral des décideurs.

En effet, plus les décideurs présentent un développement moral tardif, plus ils ont un esprit éthique et sont ouverts et volontaires à embrasser la transformation sociale qui va de pair avec les initiatives écologiques. Ceci s’explique parce que les adultes de développement moral plus tardif ont tendance à se référer à des principes universels et à adopter une posture civique d’interdépendance. Une posture interdépendante signifie que l’on se perçoit comme faisant partie de la nature.

À contrario, les approches traditionnelles de prise de décision, basées sur une perspective indépendante (je suis séparé de la nature) ne cadrent pas avec la complexité des enjeux environnementaux et ne requièrent pas le même engagement civique de la part des décideurs.

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Si l’on tient compte des impacts sur la santé, des décès prématurés, des coûts de relocalisation d’un quartier, des coûts de décontamination des sols, de la baisse de la valeur marchande des maisons, des différentes subventions allouées, des crédits d’impôts octroyés, etc., quel est le coût économique total réel de la pollution de l’air et des sols occasionnée par les émissions de contaminants toxiques de la Fonderie Horne?

Tout d’abord, parce que j’habite Rouyn-Noranda, cette ville soumise depuis bientôt cent ans aux émissions toxiques de la Fonderie Horne, propriété de Glencore. Au printemps 2022, nous apprenions qu’il y avait 50 % plus de maladies pulmonaires obstructives chroniques, 30 % plus de cancers du poumon et 25 % plus de bébés qui naissent avec un petit poids qu’ailleurs au Québec. On y apprenait aussi que dans certains quartiers on y vivait en moyenne 6 ans de moins. En 2018 et 2019, deux études de biosurveillance ont été menées. Elles révélaient que les résidents du quartier le plus près de la fonderie étaient 3.7 fois plus imprégnés à l’arsenic que les résidents d’une population témoin vivant à 100 Km. Malgré ces données alarmantes et une consultation publique lui étant défavorable, le gouvernement permet à la Fonderie Horne, dans sa nouvelle autorisation ministérielle, de rejeter dans l’air de l’arsenic à des concentrations allant jusqu’à 22 fois la norme. Je suis réellement inquiète pour les gens de ma communauté.

À ce jour, aucun argument ne permet d’infléchir les décisions du gouvernement actuel qui s’en remet à l’expertise de la santé publique. Cette instance recommande toutefois une valeur cible temporaire de 15 ng d’arsenic par mètre cube d’air à atteindre le plus rapidement possible en attendant que l’industrie soit en mesure de rencontrer la norme québécoise de 3 ng/m3. Or, le gouvernement donne 5 ans à Glencore pour atteindre la valeur de 15 ngm3 sans même que la norme québécoise de 3 ng/m3 ne figure à l’autorisation ministérielle. On sait aussi que le calcul prospectif de risques cancérigènes effectué par l’INSPQ ne tient pas compte du lourd passé d’exposition des habitants de Rouyn-Noranda.

Lors du dernier budget les gouvernements fédéraux et provinciaux ont annoncé qu’ils octroieront des crédits d’impôts totalisant 375 millions de dollars à la multinationale Glencore pour améliorer ses installations.

Je souhaite que les coûts économiques totaux engendrés par la pollution de l’air et des sols à Rouyn-Noranda soient pris en considération afin de permettre une comparaison des bénéfices ou des dommages liés aux dérogations accordées par le gouvernement.

Est-ce que cette entreprise bénéficie réellement à la société québécoise ? Je pense que la question se pose.

Il est essentiel que les conséquences sociales et économiques des impacts sanitaires soient considérées dans leur ensemble. Qu’ils s’agissent de la valeur économique des impacts sur la santé des résidents de Rouyn-Noranda, du coût des décès prématurés, des coûts médicaux, de l’absentéisme au travail, de la douleur, de l’anxiété, de la baisse de la valeur marchande des maisons, des frais liés à la décontamination des sols et à la restauration des écosystèmes saccagés, de la rétention des résidents, du recrutement de professionnels, les différentes subventions allouées, les crédits d’impôt octroyés, etc., tout doit à mon avis être comptabilisé. L’ensemble des dommages vécus par ma collectivité doivent figurer au tableau pour évaluer la facture réelle de cette décision gouvernementale.

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Santé, qualité de vie, système de santé

En quoi les produits professionnels de coiffure et ceux disponibles en pharmacie diffèrent-ils dans leur composition et est-ce que ces différences, si c’est le cas, peuvent avoir des effets sur la santé capillaire et globale de différentes clientèles?

Je suis propriétaire de mon salon de coiffure depuis maintenant 13 ans et c’est une question que je me fais souvent poser par mes clientes. J’ai toujours voulu connaître et comprendre les plusieurs ingrédients dans les produits, mais aucune formation de disponible. Je trouverais vraiment intéressant de comparer certains produits. Il y a un manque de connaissances sur leur composition et sur leurs effets, mais pas seulement pour conseiller la clientèle. De mieux les connaitre permettrait de prévenir l’impact que pourraient avoir certains produits sur des clientèles qui ont des problèmes capillaires ou dermatologiques, ou même médicaux. Est-ce que l’aspect marketing a un impact sur le choix des consommateurs quand on manque d’information sur le produit?

Christina Pinard

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Les interventions médicales lors de naissances à faible risque influencent-elles l’attachement et l’implication parentale ?

Je vois les parents dépassés autour de moi et les enfants difficiles en milieu scolaire pour lesquels on parle d’un nouveau diagnostic, le trouble de l’opposition, un manque de balises de la part de parents désengagés…? En même temps, je vois le taux d’épidurale de 90% au Québec, les interventions obstétricales et les prescriptions d’antidépresseurs contre la dépression et l’anxiété. Chaque accouchement est unique et il est vécu différemment : avec ou sans épidurale, accompagnement par une équipe médicale ou par une sage-femme, etc. Chacune de ces expériences pourrait avoir un impact sur l’attachement et le développement d’une relation mère ou parent-enfant. J’aimerais qu’on étudie les liens entre tout ça pour le bien-être/bien naître des familles. Les conclusions pourraient aider les décideurs en santé publique, santé, éducation… Ne disions-nous pas que le Québec est fou de ses enfants?

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Peut-on utiliser les virus oncolytiques comme moyen de prophylaxie pour certains cancers ?

Je suis présentement étudiant en deuxième année de soins infirmiers et je suis passionné par l’oncologie. Je sais que les tumeurs malignes représentent un enjeu conséquent pour la santé publique et j’aimerais un jour pouvoir contribuer à améliorer la prise en charge de cette pathologie complexe. Lorsque j’ai eu mon cours de microbiologie cette session-ci, les virus oncolytiques ont été rapidement mentionnés. En apprenant leur capacité à cibler les cellules cancéreuses spécifiquement, je me suis demandé s’il serait possible de les utiliser en prophylaxie plutôt que comme traitement. Serait-il possible de donner, à des intervalles plus ou moins réguliers, des doses de virus modifiés pour reconnaitre certains types de cancer présentant des facteurs de risques connus et bien établis? Par exemple, les adénocarcinomes pulmonaires chez les personnes fumeuses. J’imagine que ça doit être infiniment plus complexe que dans nos livres de vulgarisation, mais je suis tout de même curieux de savoir si cette application pourrait être envisageable.

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Après combien de temps de l'eau laissée sur une table de nuit devient-elle impropre à la consommation ?

On observe qu’après quelques heures, le goût de l’eau laissée dans un verre change. Mais au-delà de ce constat, doit-on s’inquiéter de la boire? Dans la maisonnée, le débat fait rage, car j’ai un vague souvenir d’avoir lu qu’après un certain nombre d’heures, l’eau stagnante peut devenir «insalubre», alors que mon conjoint pense que non. Nous voulons de l’information fiable pour prendre la meilleure décision concernant la santé de notre enfant et de nos animaux de compagnie. Malheureusement, il semble exister un manque de connaissances et de consensus concernant les dangers liés à la consommation d’eau stagnante.  Explorer ces conditions et acquérir des connaissances sur les éléments nécessitant une attention particulière, tels que les facteurs liés au type de contenant ou les conditions de conservation, est essentiel pour prévenir les dangers pour la santé. Merci!

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La présence des arts communautaires a-t-elle un impact sur la qualité des soins ?

Le réseau de la santé connaît des défis majeurs. Pensons simplement au vieillissement de la population, à la pénurie de main-d’œuvre et aux épisodes de soins de plus en plus complexes. Devant les délais d’attente qui ne cessent d’augmenter, les travailleurs du réseau de la santé se sentent impuissants. Il semble impossible de réduire les délais à court terme. Le résultat : notre population est forcée de passer de longues heures dans des environnements ternes et aseptisés. Existe-t-il des mesures capables d’améliorer les environnements de soins rapidement? En l’occurrence, comment nos institutions d’enseignement peuvent-elles contribuer à ces lieux publics en mobilisant davantage les forces créatives de nos étudiants? Plusieurs études démontrent les bienfaits de l’art dans le processus de guérison. Ces bienfaits touchent à la fois le personnel soignant, les patients et leurs proches. Citons notamment l’OMS qui affirme sans équivoque l’impact positif de l’art dans la prévention de la maladie mentale, dans le déclin physique lié à l’âge et dans l’atténuation des troubles neurologiques (Fancourt, D., & Finn, S. (2019). What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review. World Health Organization. Regional Office for Europe). Mon nom est Simon Tousignant, je suis ingénieur industriel de formation et je travaille en milieu hospitalier à améliorer les processus. Mon expérience m’a amené à côtoyer des gens de tous horizons, impliqués dans des trajectoires de soins où l’espoir est fragile. Parfois ce sont des patients qui se retrouvent des journées entières sur le dos à regarder un plafond blanc. Ailleurs, ce sont des épisodes de soins qui durent des années, jour après jour dans une cacophonie de bips émis par des dizaines d’appareils qui retentissent sans arrêt. Merci pour votre considération!

Simon Tousignant

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Pourquoi l'intégration des médecines traditionnelles et complémentaires à notre système de santé n'est-elle pas envisagée par nos gouvernements comme piste de solution à la crise actuelle, alors qu'elle est recommandée depuis plus de dix ans par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

En 2021, j’ai sorti un film intitulé Chroniques hospitalières dans lequel je rends compte de mon expérience avec le système de santé. Je suis une personne atteinte d’une maladie chronique depuis ma naissance. Pour me soigner ou améliorer ma qualité de vie, je combine depuis plus de 35 ans la médecine conventionnelle et complémentaire.

Selon l’OMS, le recours à la médecine traditionnelle et complémentaire (MT/MC) est en croissance partout dans le monde pour de multiples raisons : mécontentement à l’égard des services existants, intérêt pour les soins holistiques et la prévention, désir de prendre en charge sa propre santé, échec de certains traitements conventionnels ou aspiration à une meilleure qualité de vie en cas de maladie mortelle. Les personnes souffrant de maladies chroniques en seraient, semble-t-il, les plus grandes utilisatrices.

Après plus de 20 ans d’observations et de collectes de données autour de l’efficience de la MT/MC, l’OMS y conclut que celle-ci peut contribuer à une meilleure couverture sanitaire universelle (CSU), par une plus grande accessibilité aux soins; des économies de coûts substantielles et davantage d’autonomie pour les personnes. J’aimerais vraiment réfléchir à ces enjeux afin qu’ils fassent éventuellement partie de la discussion publique.

Brigitte Lacasse

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Quelles sont les mesures qui pourraient être prises afin d’aider le personnel soignant face à un problème de delirium d’un patient hospitalisé, tant dans l’accompagnement clinique de ce patient que dans l’aide à apporter à l’entourage de la personne atteinte?

Ayant subi une opération majeure à la moelle épinière en 2021, ma récupération post-opératoire a été entravée par la présence d’un delirium diagnostiqué et soigné tardivement, après de nombreux appels au secours de mon entourage. Je crois pouvoir aider la recherche à ce sujet, par cette terrifiante expérience.

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Comment les outils disponibles tels que l’imagerie, la biologie moléculaire et les tests psychologiques peuvent-ils être mieux utilisés pour diagnostiquer et objectiver un trouble de santé mentale chez certaines personnes?

Le DSM 5 est le guide utilisé pour faire des diagnostics de trouble de santé mentale. Or, il arrive que les professionnel(le)s de la santé mentale ne s’entendent pas sur un diagnostic pour une même série de symptômes. Les conséquences de cette variation d’opinions cliniques peuvent être désastreuses chez la personne qui reçoit des diagnostics différents ou erronés : Traitements non adaptés et qui s’éternisent; Effets secondaires menant à l’apparition d’autres maladies ou d’autres invalidités; Incapacité à retourner sur le marché du travail; Difficultés financières; Difficultés dans les relations avec les autres; Détresse et idées suicidaires. Depuis quelques années, je navigue dans le système de santé à la recherche d’un diagnostic clair en lien avec ma santé mentale. À un moment de mon parcours, je me suis retrouvée avec une dépression majeure réfractaire diagnostiquée par un psychiatre, en même temps qu’une dysthymie diagnostiquée par un autre psychiatre. De plus, il semble que je sois aussi dans le spectre de l’autisme et qu’un trouble du déficit de l’attention et/ou un trouble de la personnalité obsessive pourrait expliquer mon état. C’est le cas de le dire : je ne sais plus où donner « de la tête »!  Je me demande donc comment des outils plus objectifs tels que l’imagerie cérébrale, la biologie moléculaire et les tests psychologiques pourraient aider à éliminer certaines hypothèses ou en confirmer d’autres. Comment y accéder et les utiliser pour améliorer la réponse aux traitements de santé mentale? Plusieurs personnes sont aux prises avec des problématiques semblables aux miennes et elles sont mises de côté par le système de santé étant donné que leurs problématiques sont trop nombreuses et complexes. Comment peut-on y remédier et avoir des approches médicales plus personnalisées?

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Est-ce que les enfants qui sont victimes d’aliénation parentale sont plus susceptibles de développer des troubles de santé mentale ?

Je suis un parent cible ou aliéné. Mes enfants sont victimes d’une dynamique d’aliénation parentale exercée par l’autre parent. J’ai remarqué chez mes enfants, mais aussi chez ceux des autres parents qui sont dans la même situation, que plusieurs jeunes souffrent de troubles de santé mentale sévères. Est-ce que la recherche peut nous aider à savoir si l’aliénation parentale influence le développement de la santé psychologique des enfants et si oui, comment faire de la prévention en fonction de ce risque accru.

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Est-ce que les bactéries Morganella morgani et Klebsiella, découvertes dans l'intestin de patients présentant des symptômes dépressifs, sont présents dans l'environnement et pourraient contribuer aux symptômes dépressifs ?

Je m’intéresse beaucoup à la santé mentale et surtout aux causes bactériennes potentielles de la dépression, ayant moi-même vécu des épisodes dépressifs – lors desquels les antidépresseurs ne me semblaient pas efficaces. J’en suis venue à lire beaucoup sur le lien entre l’intestin et le cerveau, notamment sur les pathogènes qui peuvent causes des dépressions (comme toxoplasmose). J’ai suivi avec attention les récentes découvertes de la recherche qui dit que les souris dont le nerf vague a été sectionné voient leurs symptômes dépressifs diminuer/disparaître (Instituts Pasteur). Le lien entre intestin et humeur a été démontré dans les dernières années. Alors peut-être que la dépression tirerait ses origines de causes environnementales comme des bactéries présentes dans notre environnement ? Si oui, où ces bactéries sont-elles présentes dans l’environnement et quelles sont les sources de contact ? Et si on cessait de traiter la dépression principalement comme maladie mentale ? Les pistes de solution seraient peut-être différentes et possiblement plus efficaces dans certains cas. Après deux ans de lecture, je me suis questionnée à savoir comment poursuivre ma réflexion sur le sujet et le Programme Engagement me semblait être une occasion d’en apprendre plus sur le sujet.

Marianne Mathis

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Dans quelle mesure la présence de traits de personnalité artistique chez les jeunes pourrait-elle être associée à un risque accru d'épisodes psychotiques ?

Je suis mère d’un jeune adulte qui a fait plusieurs épisodes de psychoses.
Il a été suivi dans une clinique PEP (première épisode de psychose). J’ai été sa proche aidante et suis également devenue paire aidante famille depuis. Je suis également comédienne depuis 25 ans. J’ai pu constater, lors du rétablissement de mon garçon, ainsi que dans mon travail de pair aidance, que plusieurs jeunes, qui font face à cet enjeu de santé mentale (dont mon fils) ont des personnalités dites artistiques. J’ai vu des jeunes désirant être musiciens, danseurs, artistes et acteurs.
Je suis curieuse de savoir s’il ne pourrait pas y avoir une corrélation, entre les personnes ayant des traits de caractère et une sensibilité artistiques, à avoir une plus grande propension au déclenchement d’épisodes psychotiques.
Peut-être que quand cette sensibilité, qu’ils possèdent est refoulée, non exprimée, elle vulnérabiliserait potentiellement l’état mental du, de la jeune?
On sait que plusieurs créateurs de renom ont créé tout en vivant avec un trouble de santé mentale. Ne serait-il pas intéressant de savoir s’il y a un lien à faire entre le cerveau créatif et une santé mentale dite plus «fragile» ?

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Quelles sont les approches thérapeutiques inédites pour traiter de manière efficace les causes de mal-être chez tout jeunes, qui peuvent évoluer ultérieurement en divers maux puis en maladies ?

J’ai été témoin privilégiée de personnes qui ont des années durant « subi » des analyses et des psychanalyses restées sans emprise sur le développement de maladies dont elles ne pouvaient inverser le développement malgré ou à cause des soins médicaux. Pendant toutes ces années, je me suis plongée dans une exploration des ouvrages théoriques, comme ceux de Julia Kristeva, de Freud, de Jung, de Jodorowski, Dolto, de Bourbeau, de Skinner, de Coupal, de la Kabbale, jusqu’à ceux de Bateson, Watzlawick, Mead ,de Souzenelle etc. Ces études et théories exposent fréquemment les liens entre le parcours de vie, l’entourage et les approches thérapeutiques.

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Comment mieux préparer les patients à rencontrer les professionnels de la santé et à naviguer dans le système de santé et afin qu'ils reçoivent les soins appropriés en temps opportun, en utilisant le minimum de ressources?

On ne nait pas avec des savoirs pour être un patient. Il faut apprendre à bien se préparer pour les rencontres médicales et à naviguer dans le système de santé. Avec l’expérience, on finit par comprendre et apprendre.

Comme patient, nous pourrions faire davantage pour nous préparer et trouver les bons services pour notre santé, mais il faudrait nous enseigner et nous renseigner.

Être un patient, ça s’apprend! Avec un peu de soutien, nous pourrions utiliser le minimum de services pour répondre à nos besoins.

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Est-ce que des chercheurs-citoyens, œuvrant dans le domaine de la généalogie par l'ADN, pourraient jumeler leurs efforts avec des chercheurs du réseau universitaire pour établir ensemble un catalogue des signatures génétiques ancestrales, et ainsi prendre part aux validations et corrections d'une base de données populationnelle?

J’œuvre depuis 5 ans au sein d’une petite communauté de chercheurs-citoyens qui utilisent les haplogroupes du chromosome Y et mitochondriaux des pionniers et pionnières arrivés d’Europe pour corriger et/ou débloquer des ascendances généalogiques sur plusieurs siècles. À ce jour, ces résultats sont répertoriés dans un catalogue des signatures ADN, maintenu par l’un d’entre nous sur un site internet privé. Or, une collaboration avec le monde universitaire pourrait trouver un moyen d’héberger ce catalogue sur une plateforme sécurisée, publique et non lucrative. Et les découvertes faites par ces chercheurs-citoyens pourraient aider à améliorer la base de données populationnelle utilisée par les chercheurs académiques.

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Qu'est-ce que les spécialistes des soins aux personnes âgées pensent de la demande d'aide médicale à mourir lorsqu'une personne souffre de troubles neurocognitifs majeurs au Québec et au Canada?

Les médias nous communiquent des informations contradictoires sur la demande anticipée d’aide médicale à mourir, ce qui peut semer le doute dans notre esprit. Dans les discussions de tous les jours entre amis et famille, ce sujet soulève des questions suscitant des inquiétudes auprès des personnes âgées. Si nous avons des proches atteints de troubles neurocognitifs majeurs ou que nous recevions un tel diagnostic, nous nous posons des questions sur la demande anticipée d’aide médicale à mourir, car elle soulève des questions éthiques et morales importantes. Par exemple, les spécialistes des soins aux personnes âgées se demandent-ils comment garantir des soins de fin de vie de qualité pour tous les patients, quels que soient leur état de santé et leur maladie ? Sur quoi se baseront-ils pour considérer la personne apte à prendre une décision libre et éclairée après le diagnostic de troubles neurocognitifs majeurs ? Comment, en tant que citoyen, peut-on s’assurer que notre demande sera respectée en temps et lieu ? Qu’en pensent les spécialistes des soins aux aînés ici, au Québec et au Canada ?

Denise Corbeil

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En quoi la diète cétogène enrichie en mct peut aider les enfants atteints de Krabbe?

Malgré la maladie neuro-dégénérative Krabbe dont mon petit-fils souffrait, il a eu plusieurs améliorations au niveau moteur lorsqu’il était sous diète cétogène enrichie en mct. J’aimerais savoir pourquoi et la partager si les résultats sont convaincants.

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En s'appuyant sur les perceptions de l'adulte quant aux réponses reçues à ses besoins affectifs durant son enfance, existe-t-il des trajectoires spécifiques de problématiques de santé mentale chez celui-ci en regard des attachements insécures: évitant et ambivalent-résistant?

Je travaille depuis plusieurs années dans les services sociaux à l’accompagnement des familles en difficultés, autant auprès des parents que des enfants. À travers des centaines de rencontres avec ces personnes en besoin et l’amélioration de mes connaissances sur la théorie de l’attachement, j’ai commencé à m’interroger sur le contexte de ma question pour laquelle nous pourrions trouver des précisions.
L’attachement désorganisé a beaucoup été étudié en raison des impacts importants sur le parcours de vie des personnes. J’aimerais, pour les autres attachements insécures, vérifier s’il existe des trajectoires de problématiques de santé mentale plus spécifiques pour chacun, à l’âge adulte. De plus, voir de quelle manière les cognitions et les pensées des adultes sur leur histoire d’enfance peuvent jouer un rôle dans la diversité de leur parcours de vie. Ce questionnement s’est précisé à l’écoute des partages reçus des parents accompagnés.
Mon intérêt pour ce sujet est d’apporter une compréhension supplémentaire, si des trajectoires se précisent, dans le but d’agir davantage en prévention durant l’enfance.
Dans quelques mois, je prendrai ma retraite et le partage de ma question s’inscrit à l’intérieur de mes intérêts personnels et mes connaissances professionnelles avec le désir de contribuer à la société d’une autre façon.

Laurent Potvin

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Comment le savoir expérientiel et l'entraide dans le champ de la santé mentale peuvent-ils soutenir les personnes qui entendent des voix dans leurs démarches vers un mieux-être et dans les moments de crise?

Mise en contexte: Le mouvement international des entendeurs de voix rayonne aujourd’hui dans 23 pays et au Québec seulement, plus d’une trentaine de groupes sont implantés. Porté par les personnes premières concernées, le mouvement repose avant tout sur leurs expériences et l’entraide afin de favoriser une reprise de pouvoir sur leurs voix et leurs vies.

Membre de ce mouvement, j’accompagne individuellement et en groupe, des personnes vivant avec des voix dans leurs démarches vers le mieux-être, dans le cadre de mon travail comme entraidante et intervenante en santé mentale dans une ressource communautaire. Tout au long de mon parcours personnel, j’ai bénéficié de ma participation à ce mouvement et de d’autres approches thérapeutiques. Aujourd’hui, la possibilité d’accompagner mes pairs continue de nourrir et de transformer mon expérience. Mon désir d’aller plus loin et d’élargir mes perspectives et pratiques par une recherche est ancrée dans ces expériences personnelles et professionnelles.

Je m’interroge sur comment le savoir expérientiel comme entendeur de voix teinte le soutien et l’accompagnement de pairs:
– Quels sont les éléments permettant aux personnes premières concernées de poursuivre leur cheminement vers un mieux-être, de nourrir leur quête de sens et de maintenir leurs liens significatifs lorsqu’elles traversent des périodes où elles sont plus vulnérables ou même en crise? Quels sont les obstacles, les difficultés?

– Quels sont les bienfaits et les défis qui émergent de la relation d’entraide et de soutien entre une personne accompagnatrice ayant un savoir expérientiel et les personnes premières concernées ?

– Comment l’accompagnement auprès des jeunes adultes entendeurs de voix se distingue-t-il?

– Comment cette pratique d’accompagnement d’entraide s’enrichit et enrichit d’autres approches en santé mentale qui donnent une place à l’expérience des personnes premières concernées (ex. les approches Intentional Peer Support, Internal Family System, Open Dialogue) ? Comment contribue-t-elle à offrir des perspectives de transformations personnelles vers le mieux-être?

– Comment le travail en milieu communautaire contribue au déploiement du rôle d’entraidante ou quels en sont les obstacles?

– Comment les arts peuvent contribuer au dialogue et donner du sens dans ce contexte d’intervention?

Dans cette pratique auprès des entendeurs de voix, plusieurs effets positifs ont été observés mais il reste encore beaucoup à faire pour mieux en comprendre les défis. Les expériences québécoises et plus particulièrement celles des personnes accompagnatrices avec un savoir expérientiel, ont été peu documentées.

À ma connaissance peu d’entendeurs de voix bénéficient d’un contexte d’intervention où ils peuvent déployer tout le potentiel de leurs savoirs expérientiels pour soutenir leurs pairs.

Je souhaiterais que cette question sous tous ses aspects, soit approfondie, documentée et validée par une démarche scientifique et appuyée par une recherche rigoureuse. En plus de reconnaître et de valoriser l’apport du savoir expérientiel en santé mentale, ce projet permettrait d’identifier les limites et les défis tout en offrant de nouvelles pistes à explorer et ainsi, contribuer au développement et à la transmission des pratiques pour entendeurs de voix.

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Urbanisme

Est-il possible d’utiliser un système de récompenses pour rendre les modes de transport durables plus attractifs et encourager l'adoption de comportements axés sur la mobilité durable?

L’intérêt pour la mobilité durable n’est pas très élevé dans la région de Chaudière-Appalaches et dans la grande région de Québec, où la culture de l’auto solo est encore bien ancrée. De plus, l’offre de services est sous-développée dans la région. En tant que citoyenne, je trouve que les autorités n’en font pas assez pour nous aider à adopter de nouveaux modes de déplacement et que les infrastructures en place ne sont pas assez attrayantes pour nous inciter à délaisser nos voitures au quotidien. J’ai voulu me renseigner sur la question et il y a deux articles qui m’ont inspirée. Le premier : «How ‘gamification’ can make transport systems and choices work better for us» (https://theconversation.com/how-gamification-can-make-transport-systems-and-choices-work-better-for-us-57663). L’autre s’intitule «A Hyper-Integrated Mobility as a Service (MaaS) to Gamification and Carbon Market Enterprise Architecture Framework for Sustainable Environment» (Energies 2023, 16(5), 2480; https://doi.org/10.3390/en16052480). Dans ce deuxième article, on parle de «smart cities» ou «villes intelligentes», de «Mobility as a Service (MaaS)» ou «mobilité en tant que service» et de «gamification» ou «ludification», en décrivant en détail l’architecture de données d’un système intégré comprenant un module de ludification. En gros : l’intégration de différents modes de transport tels que les bus, les trains, les taxis et les services d’autopartage en un seul système accessible via un plateforme numérique intégrée unique qui récompense les utilisateurs qui choisissent des modes de transport durables ou offre des réductions pour encourager les comportements respectueux de l’environnement. Dans Chaudière-Appalaches, nous avons déjà une plateforme appelée Transit qui permet de trouver le meilleur moyen d’aller du point A au point B en combinant différents modes de transport (bus, marche, vélo, autopartage, etc.) et qui a déjà un petit côté «ludique» (on peut personnaliser son profil, répondre à des sondages, etc.). Donc, je me demande si on ne pourrait pas aller plus loin en ajoutant le côté «récompenses» comme incitatif. J’aimerais travailler à un projet pour faire l’essai d’un tel système et mesurer les effets de la ludification sur l’adoption de solutions de mobilité durable.

Marie-France Vincent

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Comment l’adaptation du mobilier urbain pour les personnes présentant des enjeux de mobilité permet l’amélioration de l’accessibilité et de la participation active dans un cadre urbain comme le quartier St-Roch, à Québec ?

Je suis un citoyen de Québec, qui a eu au cours des dernières années, différentes interventions chirurgicales. Pendant mes périodes de réadaptation pour favoriser mon rétablissement, j’ai pris conscience que les distances sont très importantes entre les lieux favorisant le répit, à l’occasion d’un déplacement en plein centre-ville. Il faut compter près d’un kilomètre avant de trouver un premier banc public.

La population du quartier St-Roch est vieillissante et compte le pourcentage le plus élevé de personnes âgées vivant seules hors d’un complexe spécialisé (RPA ou condominium pour + de 55ans). Il est pourtant reconnu que pour briser l’isolement, favoriser la santé physique et psychologique de cette population, l’accès à l’espace public est primordial. Alors, comment sortir de chez moi si je sais d’avance que je n’ai pas les capacités physiques pour franchir une certaine distance sans jamais pouvoir me reposer et reprendre mon souffle et mes forces, tantôt sur un banc public ou un support lombaire? Il s’agit selon moi d’un enjeu réel sur lequel nos pouvoirs publics doivent intervenir.

Depuis 1978, l’Assemblée nationale du Québec a adopté une première loi favorisant l’accessibilité et l’intégration des personnes handicapées. Celle-ci fut révisée en 2004 et édictée sous le nom : Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale.

Cette loi stipule que l’accès aux constructions et espaces publics doit être garanti aux personnes handicapées et que celles-ci doivent pouvoir utiliser toutes les infrastructures s’y trouvant. Cependant, aucun article ne fait référence à l’aménagement des espaces publics pour les personnes à mobilité réduite.

La ville de Québec a obtenu une accréditation Municipalité amie des aînés (MADA) par le ministère des Affaires municipales et de l’habitation du Québec (MAMH). Une revue de la littérature sur cette accréditation a permis de constater qu’aucune norme spécifique à l’accessibilité physique n’est considérée pour l’obtention de cette marque distinctive et inclusive.

Nous reconnaissons que la Ville de Québec offre surtout des services intégrés de loisirs, activités ou locaux et appui plusieurs organismes qui offrent des services de soutien plus globaux aux personnes plus âgées.

Le quartier St-Roch compte la plus grande concentration de personnes séniors à Québec qui ne vivent pas en résidence pour personnes âgées (RPA). C’est pour cette raison que je souhaite susciter un projet de recherche pour répondre à cet enjeu spécifique, mais qui peut éventuellement être appliqué ailleurs.

Robert Rousse

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Pour la population lévisienne, quel est le taux de rétention des usagers étudiants du transport en commun une fois sur le marché du travail et quelles sont les causes de l'abandon de ce mode de transport?

Je suis un ardent défenseur du transport en commun. Je le prends régulièrement. J’ai l’impression que peu d’adultes en âge de travailler utilisent le transport en commun dans ma région. J’ai plutôt l’impression que la clientèle est plutôt composée d’étudiants (cégep et université), retraités et personnes à faible revenu. De façon peut-être simpliste, je crois qu’il serait pertinent de connaître le taux de rétention et ensuite travailler sur les raisons de l’abandon de ce mode de transport. En partant que les personnes ayant déjà utilisé le transport en commun de façon régulière pourraient utiliser ce mode de transport plus tard au cours de leur vie.

Jocelyn Tremblay

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Questions proposées par les citoyennes et citoyens en 2021-2022 et en 2022-2023

Vous pouvez aussi consulter les questions des concours précédents  pour vous inspirer: